PENSÉE EN ACTES

Publié le 7 octobre 2012 par Christine HENNIQUEAU-MARY

Saint-Exupéry reste l'image exemplaire de l'accord parfait entre l'action et la littérature.
Mettre en actes sa pensée et ses actes au service de sa pensée: cela peut être donné comme un idéal pour tout auteur.

Lettropolis n'a pu que se réjouir d'avoir parrainé L'Envol du Petit Prince et son équipage commandé par Martine GAY, au rallye "Toulouse Saint-Louis" : double hommage rendu aux aventuriers de l'Aéropostale et par l'action et par la littérature.

Pour parfaire cette aventure, je vous invite en cliquant sur ce lien : http://www.lettropolis.fr/Blog/2012/10/04/rally-toulouse-saint-louis-mission-lunettes/, à compléter les chaleureux compliments que l'on peut adresser à Martine et à sa coéquipière Brigitte Battistella.

Et à vous embarquer ...

DU RÊVE À LA RÉALITÉ

Ecrit le 5 octobre 2012 par PF GHISONI

En publiant Du rêve à la réalité de Martine Gay, Lettropolis offre à ses lecteurs une bonne bouffée d’air frais… au sens figuré, car, il s’agit du 23e rallye aérien Toulouse/Saint-Louis-du-Sénégal, organisé par Air Aventures, et mené à bien par Martine Gay et Catherine Denis-van de Velde.

Aujourd’hui, lorsque nous prenons un avion, nous avons tendance à oublier quels furent les débuts, et les sacrifices de ceux qui nous ont précédés sur certains trajets.

La ligne Toulouse / Saint-Louis est l’exemple type de l’énergie indomptable de ces hommes, héros, ou archanges, dont pas un ne démérita. Bien sûr, des noms brillent plus haut que d’autres. Dans un site dédié à la littérature, nous aurions tendance à placer Saint-Exupéry et Mermoz en avant.

Ce serait injuste pour leurs collègues pilotes, pour ceux qui furent tout autant les artisans de ces victoires, les mécaniciens, et qui périrent souvent avec eux.

Ce serait oublier les financiers investissant jusqu’à la ruine pour que la ligne soit poursuivie jusqu’à Santiago du Chili. Et doublement injuste par ces temps où ces lanceurs d’avions dans le ciel auraient été doublement pris pour des « pigeons ».

Ce serait oublier, le rôle terrible, tyrannique, mais cornélien et nécessaire de Didier Daurat. Serait-il encore possible en temps de consensus mou ?

Et tant d’autres encore.

En ce rallye aérien, Martine nous ramène constamment dans ce monde si proche, mais si différent, par ses citations littéraires, par l’esprit qui l’anime, et par son humilité souriante qui nous fait prendre la juste mesure des exploits de ses devanciers. Elle « n’en rajoute » pas. Elle ne « la ramène pas », ne se prenant pas pour une héroïne baroudeuse, osant avouer sa fatigue, mais aussi ses emballements, les moments de grâce, et les moins poétiques des besoins physiologiques. Elle avoue ses erreurs, ses oublis, ses incertitudes, et elle ose plonger en elle-même et nous dévoiler son regard non pas « de haut » sur le monde, mais « du haut » de son poste de pilotage. C’est toute la différence entre devenir hautain et s’élever. Cela aussi nous rapproche.

Les férus d’histoire de l’aviation retrouveront dans ce texte de nombreuses notices. Certaines se rapportent à cette vingt-troisième version du rallye, avec les noms et les performances des équipages. D’autres utilisent les archives Latécoère et remontent aux préparatifs de la ligne, avec l’intervention bienveillante du maréchal Liautey, et des chefs locaux qui avaient préféré accompagner le projet civilisationnel de la France. Mais comme les situations ne sont jamais tout à fait claires, cela n’empêcha pas le sort tragique de pilotes atterrissant en catastrophe, prisonniers, torturés, ou tués immédiatement.

Ah ! J’allais oublier… presque. L’équipage Martine et Catherine avait choisi le nom de Cigogne, une référence plus que connue dans l’histoire de l’aviation, et Marie-Vincente Latécoère, dont le nom nous ramène à ce génial précurseur de la ligne, a bien voulu écrire quelques lignes pour nous présenter Martine et Catherine. Vous les trouverez dans la rubrique « Première page » de la fiche de notre Olni, et bien entendu, dans le texte lui-même Du rêve à la réalité.

Un petit mot encore : finir neuvièmes sur vingt-trois équipages classés… Pas mal… Faites-en autant, Messieurs !

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